Le triste état des infrastructures de transport

Publié le 29 janvier 2011

Certains véhicules et certaines stations qui constituent l’ossature de notre réseau ne sont plus dans un très bon état.

Pourquoi ?

Les causes sont naturelles et humaines.

Naturelles car les infrastructures subissent les effets du temps.

Nous pouvons évoquer le cas des stations de métro qui commencent à vieillir et parfois dans le mauvais sens du terme.

- Certaines stations connaissent des problèmes d’usure, comme la station Roubaix-Grand Place (ligne 2) qui voit apparaître du vert, ce qui est synonyme de moisissure, comme nous pouvons le remarquer lorsque nous utilisons la bouche d’entrée.
- Il y aussi un problème de peinture dans certaines stations : elles commencent à s’effilocher ; nous voyons notamment cela dans les stations Roubaix-Grand Place où le plafond bleu commence à perdre de sa superbe ou bien à Epeule-Montesquieu où une partie du mur rouge s’évanouit.
- Outre les problèmes de peinture, il y a aussi des problèmes de structure : certaines stations se voient amputées d’éléments tels que le carrelage ou le faux plafond par exemple, comme nous pouvons le voir à Wazemmes (ligne 1), où le mur situé sur le coté de la station a perdu du carrelage, et ce dans les 2 sens de circulation (directions CHR et 4 Cantons). Nous pouvons également évoquer le cas de la station CH-Dron, terminus de la Ligne 2, qui a perdu une partie de son faux-plafond. Les escaliers d’entrée de la station Roubaix-Charles de Gaulle (ligne 2) commencent aussi à s’abîmer.

Après les causes naturelles, évoquons les causes humaines.

Malheureusement, les véhicules et les stations sont victimes de dégradations et certains usagers estiment que la propreté n’est toujours pas au rendez-vous. Le phénomène de dégradations est présent depuis plus d’une dizaine d’années. Les stations, autant que les véhicules, sont victimes de ce phénomène.

- Les portes palières des stations sont victimes de tags/gravages, il en est de même pour quelques murs et les vitres des stations aériennes (exemples des stations Wasquehal-Pavé de Lille et Les Près sur la ligne 2).
- Certaines cabines téléphoniques présentes au sein des stations subissent aussi des dégradations : les vitres sont détruites, les cabines désossées...
- Certaines oeuvres d’art présentes en station n’ont pas échappé à tout cela. Conséquence : elles ont été retirées, comme ce fut le cas à la station Lomme-Lambersart avec son oeuvre d’art qui représentait un homme et une femme assis sur un banc. Comme les 2 statues avaient subi une amputation de leur tête, il à été décidé de démonter l’oeuvre entièrement et définitivement. Les arrêts de tramway et de bus ont également leurs vitres gravées.
- Les véhicules sont aussi dégradés avec les tags/gravages sur les vitres et les sièges, que ce soit dans le métro, le tramway ou le bus. Toutes ces dégradations coûtent cher à la Communauté Urbaine de Lille et Transpole-Kéolis qui sont en charge des Transports publics.
- Autre problème : la propreté. Le journal Direct Lille daté du 4/01/2011 a publié un entretien entre des usagers et Eric Quiquet, 1er vice-président de LMCU chargé des transports. Les usagers déploraient la saleté présente dans les véhicules. Eric Quiquet a répondu que les infrastructures étaient nettoyées chaque jour et que la saleté constatée provenait d’un manque de civisme : "on a la propreté qu’on mérite" a-t-il dit.

Les actions menées et à envisager

Tout n’est pas négatif et certaines choses ont été faites pour remettre en état les infrastructures. Par exemple, le faux plafond de la station Roubaix-Grand Place a récemment été reparé. D’importants travaux ont été faits et sont en cours afin de rénover quelques stations de Métro. Par exemple, un revêtement de sol a été effectué dans la station Montebello, sur la ligne 2, car les pavés de bois qui faisaient office de sol étaient instables et pouvaient devenir un danger pour les usagers. Ils ont été remplacés par un revêtement de type asphalte appliqué sur une dalle béton. Mais une rénovation générale devrait être envisagée, d’autant que d’importants travaux vont démarrer pour accroître et améliorer l’offre de transports publics d’ici une dizaine d’années.

Concernant le métro, la capacité de la Ligne 1 sera doublée d’ici 2015 en vue de l’augmentation du trafic, les rames et les quais des stations seront doublés (de 26 à 52 m), la signalétique sera aussi revue. Il est d’ailleurs question de profiter de ces travaux pour rénover les stations. Lille devrait prendre l’exemple de Paris où le progamme "Renouveau du Métro" est en cours. Lancé en 1998, ce programme a pour objectif de rénover 273 stations de Métro d’ici 2018 et d’améliorer le confort des voyageurs parisiens. Le projet est entièrement financé par la RATP (société en charge des transports urbains de la capitale) pour un budget estimé à 450 millions d’euros. Les travaux portent sur des éléments tels que : l’installation d’un nouvel éclairage plus économique, le remplacement du carrelage, la réfection des voûtes, la mise à neuf des peintures, de l’asphalte et du mobilier, l’instauration d’une nouvelle signalétique dans les salles d’accueil, les quais et les accès, la réalisation d’un guichet de vente et d’un comptoir club, la création de fronts de vente automatique. Donc pourquoi pas un projet de telle envergure dans la Capitale des Flandres ?

Les rames de tramway vont quant à elles être rénovées afin d’accueillir 15% de voyageurs en plus. Il serait bien qu’on en profite pour rénover les arrêts.

Affaire à suivre...


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